Lorsque nous envisageons d’acheter un bateau, la première question est souvent de savoir s’il sera à moteur ou à voile. Une fois ce choix effectué, une autre interrogation peut survenir : monocoque ou catamaran ? Comparons ces deux types de bateaux à voile, car ils présentent des différences significatives.
Stabilité
Ce sujet fait souvent l’objet de débats parmi les navigateurs. Certains sont d’accord, d’autres non, mais voici notre point de vue.
Les catamarans, avec leurs deux coques, évitent la gîte typique des monocoques, ce qui est particulièrement appréciable au moment de mouiller l’ancre, car le bateau bouge moins.
En navigation, la situation change. Un monocoque, avec plus de 60% de son poids sous l’eau (le lest), a tendance à se redresser et il est rare que son centre de gravité se déplace suffisamment pour risquer de chavirer.
Cependant, pour les catamarans, c’est l’inverse. En cas de gîte, en soulevant l’une des « pattes », le centre de gravité peut se déplacer latéralement, risquant le chavirement. Bien que les designs modernes réduisent ce risque, il convient de noter qu’en cas de vent fort, le mât est conçu pour se briser avant que le bateau ne gîte au point de chavirer.
Mouillage
Outre l’avantage précédemment mentionné, les catamarans, avec leur faible tirant d’eau, peuvent s’approcher davantage des côtes sans risque de s’échouer. Certains monocoques le peuvent aussi grâce à des quilles relevables.
Les bateaux à quille fixe, en revanche, risquent de s’échouer même en roulis.
Lors du mouillage, il convient également de souligner le confort à bord des catamarans, offrant un espace de vie plus grand avec le salon surplombant la mer, doté de nombreuses hublots qui apportent beaucoup de lumière et élargissent la visibilité depuis l’intérieur du bateau.
Navigation
Bien que les catamarans soient généralement plus rapides que les monocoques, ils ne sont pas capables de serrer le vent en remontant aussi efficacement lors des près serrés, et il faut également être très prudent avec la gîte, car un angle excessif pourrait compromettre la redressabilité du bateau.
Prix
Sur le plan économique, il est évident que, possédant deux coques, ces bateaux sont plus larges et donc généralement plus coûteux à l’achat et à entretenir. De plus, dans un port, il faut prévoir de payer deux places d’amarrage.
En conclusion, il n’existe pas de bateau parfait, chaque propriétaire recherche quelque chose de différent pour son embarcation. Nous avons présenté ici quelques-uns des aspects où ces deux types de bateaux diffèrent le plus.
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