Posséder un bateau, c’est l’appel du large, les embruns sur le visage, le clapotis sous la coque… Mais avant de lever l’ancre, encore faut-il trouver un financement qui tienne la mer.
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Car même sur le marché de l’occasion, un voilier ou un catamaran représente un investissement. Bonne nouvelle : il existe des solutions efficaces – parfois insoupçonnées – pour concrétiser ton rêve nautique sans chavirer ton budget. Voici un tour d’horizon des options de financement pour un bateau d’occasion, avec des astuces de marins avertis à la clé.
Pourquoi choisir un bateau d’occasion ?
C’est souvent la première escale logique pour les plaisanciers qui veulent se lancer sans exploser leur budget. Un bateau d’occasion coûte en moyenne 30 à 50 % moins cher qu’un modèle neuf équivalent. Et contrairement à l’automobile, la décote ralentit rapidement : après 4 à 5 ans, la valeur résiduelle reste relativement stable si le bateau est bien entretenu. C’est aussi ce qui rend le financement achat bateau occasion particulièrement attractif, car l’investissement est mieux préservé dans le temps.
Mais l’intérêt ne se limite pas au prix : l’occasion offre aussi une vaste flotte de modèles éprouvés. Bénéteau, Jeanneau, Zodiac, Bavaria… Il y a de tout sur le marché, du day-boat au voilier de croisière, avec souvent de l’équipement inclus (GPS, sondeur, voiles récentes), ce qui réduit l’investissement initial.
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Attention toutefois : il est crucial de faire une expertise marine indépendante, de vérifier les papiers (acte de francisation, certificat d’immatriculation, etc.) et de budgéter les éventuelles remises en état.
Quelles sont les options de financement ?
Le crédit bateau classique : la voie directe
C’est la solution la plus répandue. Il s’agit d’un prêt affecté, spécifiquement destiné à l’achat de ton bateau. Généralement accordé pour une durée de 3 à 15 ans, avec des montants allant de 10 000 à plus de 150 000 € selon le modèle convoité.
Les taux d’intérêt varient entre 4 % et 6 % selon ton profil et l’apport initial. En contrepartie, le bateau est immédiatement à toi, ce qui te permet de le modifier ou de le revendre à ta guise.
Le prêt personnel : souplesse maximale, mais vigilance requise
C’est un prêt non affecté, donc plus simple à obtenir, surtout si tu achètes auprès d’un particulier. Aucun justificatif n’est exigé, ce qui t’offre une liberté totale.
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Mais la contrepartie, c’est un taux souvent plus élevé, entre 5 % et 9 %. Et comme le prêt n’est pas lié au bateau, tu ne bénéficies pas des mêmes protections juridiques qu’un crédit affecté en cas de litige ou de défaut de livraison.
Conseil d’armateur : à privilégier pour les petites unités ou les budgets serrés. Pour un bateau entre 10 000 et 25 000 €, c’est une option rapide et efficace.
La LOA (location avec option d’achat) : moins connue pour l’occasion, mais pas à écarter
Souvent associée aux bateaux neufs, la LOA peut aussi s’appliquer à certains bateaux d’occasion, notamment ceux encore sous régime fiscal TVA. Tu loues le bateau sur plusieurs années avec une option d’achat finale à un prix défini à l’avance.
C’est particulièrement avantageux si tu es en société ou résident à l’étranger, car la LOA permet de bénéficier de réductions sur la TVA ou d’une fiscalité plus douce. Mais attention : seuls les bateaux récents et vendus par des professionnels peuvent y prétendre.
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Bien préparer son financement : les bons réflexes
- Fais jouer la concurrence. Ne te limite pas à ta banque habituelle : il existe des organismes spécialisés dans le nautisme qui proposent des offres plus adaptées.
- Simule ton crédit. De nombreux sites proposent des calculateurs. Cela te permet d’avoir une idée précise des mensualités, du coût total, et d’ajuster la durée du prêt.
- Prévoyez un apport. Même modeste (10 à 20 %), il peut faire baisser ton taux d’intérêt et rassurer l’organisme prêteur.
- Regarde au-delà du prix du bateau. L’assurance, la place au port, le carénage, les consommables… tout cela peut vite représenter 3 à 7 % de la valeur du bateau par an.
À ne surtout pas négliger : les frais annexes
⛽ Carburant & entretien : Pour un bateau à moteur de 7-8 m, compte environ 1 500 € par an pour l’entretien courant. Le carénage, l’antifouling, les pièces d’usure comme les anodes ou les courroies peuvent grimper vite si tu ne fais pas une partie toi-même.
⚓ Assurance : Indispensable pour couvrir les dommages, le vol ou la responsabilité civile. Elle représente en moyenne 1 à 2 % de la valeur du bateau par an.
🅿️ Place de port : C’est souvent le poste de dépense oublié. Les tarifs varient énormément selon la région. Compte entre 500 et 3 000 € par an pour un anneau en marina, voire beaucoup plus en Méditerranée.
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Pour voguer l’esprit léger
Naviguer sur son propre bateau, même d’occasion, reste un luxe accessible à condition de bien préparer son financement. Le secret ? Ne pas se précipiter, comparer les options, poser les bonnes questions, et surtout, voir au-delà du simple prix affiché.
Un bon financement, c’est celui qui te laisse assez d’air pour continuer à profiter de ton bateau sans le subir. Parce que la vraie liberté, en mer comme à terre, c’est celle qu’on peut s’offrir sans remords.






Je suis Quentin, passionné de mer, de navigation et de tout ce qui touche à la vie nautique. Sur Antifouling Pro, je partage mes conseils, découvertes et retours d’expérience autour de l’entretien bateau, mais aussi du nautisme, de la pêche, des voyages en mer et de la préservation de l’environnement marin. Mon objectif ? Accompagner les plaisanciers et amoureux de la mer avec des contenus utiles, concrets et accessibles. 



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